Pourquoi, en Bourse, l’ours est-il associé à la baisse, et le taureau à la hausse?

L’origine de ces images devenues universelles est cependant incertaine. Voici les trois principales théories qui s’affrontent.

La thèse naturaliste

L’explication la plus courante porte sur le mode d’attaque des deux animaux: symbole de la hausse, le taureau chargerait, avec ses cornes, du bas vers le haut, quand l’ours, qui en outre hiberne, donnerait des coups de patte du haut vers le bas. Pourquoi pas, même si nous ne voyons pas ce qui empêche l’ours de frapper dans l’autre sens, ni le taureau de s’élancer tête baissée.

La thèse du marchand d’ours

Une proposition alternative serait liée au dicton «il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué», qui découle d’un «jeu à trois» entre l’ours, le trappeur, et le négociant en peaux d’ours (bearskin jobber en anglais, rapidement abrégé en bear). Ces derniers spéculaient sur le prix futur des peaux, en espérant in fine les acheter le moins cher possible aux trappeurs: la baisse était donc leur intérêt.

La thèse londonienne

Ultime thèse: au XVIIe siècle, la Bourse de Londres utilisait un tableau pour faciliter les cotations. Lorsque la demande était forte, il était plein de bulletins («bulls»), mais dans le cas contraire, il était nu (bare, qui aurait été déformé en bear).

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Source : lefigaro.fr