Avec le Rafale, Dassault signe un partenariat ultra-stratégique avec l'Inde

Dassault Aviation vient de conclure un partenariat clé avec Tata Advanced Systems pour fabriquer des fuselages de Rafale en Inde. Objectif affiché : doubler la cadence de production d’ici 2029.

Dassault Aviation ouvre un nouveau chapitre de son histoire. «Pour la première fois, des fuselages de Rafale seront produits hors de France», s’est réjoui Eric Trappier, le patron du fleuron tricolore de l’aéronautique. L’avionneur vient en effet de conclure un partenariat clé avec Tata Advanced Systems, la branche aéronautique et défense du géant indien Tata, rapporte La Dépêche. Ce jeudi 5 juin, quatre accords de transfert de production ont été signés. Ils prévoient la fabrication en Inde de fuselages destinés aux Rafale commandés par New Delhi, mais aussi par d’autres clients internationaux. Cette implantation contribuera «à la réussite de la montée en cadence du Rafale», a indiqué le PDG.

Un nouveau site de production verra ainsi le jour à Hyderabad, au cœur de l’Inde, pour fabriquer plusieurs parties du Rafale : les corps latéraux et le tronçon arrière complet, ainsi que le fuselage central et la section avant. Les premières pièces devraient en sortir dès 2028. À plein régime, l’usine pourra assembler jusqu’à deux fuselages complets par mois.

Un objectif de quatre livraisons mensuelles

Actuellement, environ 150 Rafale restent à livrer, tandis que l’usine de Mérignac, en Gironde, en produit deux par mois. Ce nouveau site industriel en Inde doit permettre à Dassault Aviation d’atteindre son objectif de quatre livraisons mensuelles d’ici 2028-2029, voire cinq à terme.

Ce nouveau partenariat intervient alors que le Rafale vient d’essuyer un échec cuisant : la Colombie a en effet préféré les Gripen suédois aux avions français. Une déception pour Dassault Aviation, qui passe à côté d'une commande de 16 appareils destinée à remplacer les chasseurs Kfir israéliens vieillissants. Une décision d’autant plus inattendue que la présidence colombienne avait loué les mérites du Rafale, «la meilleure option pour le pays en termes de prix [2,96 milliards d'euros], d'efficacité et d'opérabilité».

Source : capital.fr

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