L’or a un potentiel d’appréciation : il pourrait encore profiter des aléas géopolitiques (incertitudes sur la guerre en Ukraine et sur la guerre commerciale de Trump) et des achats des Banques centrales. Goldman Sachs estime que l’or grimpera jusqu’à 3 100 dollars, voire 3 300 dollars.
L’or a beaucoup grimpé ces derniers mois. Depuis début 2025, le cours du roi des métaux précieux s’est envolé de 11%. Le début du mandat Trump et les turbulences qu’il cause ont joué un grand rôle dans ce rally de l’or. Valeur refuge de référence, l’or a profité des aléas induits par le spectre de la guerre commerciale de Donald Trump. «L’instauration de droits de douane de 25% avec le Canada et le Mexique (contrairement aux accords trouvés il y a quelques semaines) et l’augmentation des droits de douane sur la Chine alimentent les inquiétudes de la Bourse, qui redoute un bond de l’inflation et une croissance économique sous pression», explique le Comptoir National de l'Or.
L’or profite aussi de tensions géopolitiques très vives. Sur le front de la guerre en Ukraine, les vives tensions largement médiatisées entre Donald Trump et Volodymyr Zelenski (venu négocier un accord entre Kiev et les Etats-Unis sur l’exploitation de minerais stratégiques) dans le bureau ovale de la Maison Blanche fin février et la suspension de l'aide militaire américaine à Kiev ont ouvert «une nouvelle ère pour l’architecture de sécurité de l’Europe (qui doit désormais compter sur ses propres forces en matière de défense, NDLR). La période de fragilité géopolitique qui s’ouvre pourrait bien favoriser une multiplication des tensions entre l’Europe et la Russie», avertit le spécialiste des métaux précieux. Et en tant que valeur refuge, l’or pourrait en profiter.
Goldman Sachs révise en hausse le potentiel d’appréciation de l’or
Goldman Sachs a revu à la hausse le cours cible de l’or pour cette année, avec un objectif de 3 100 dollars l’once à fin décembre, sur fond d’accumulation d’or par les Banques centrales (elles renforcent leurs réserves d’or depuis le gel des actifs de la Banque centrale russe suite à l’éclatement de la guerre en Ukraine) et d’augmentation des achats d’ETF (produit de réplication d’un sous-jacent) en or. Incertitudes économiques et aléas politiques (droits de douane, gonflement de la dette des Etats-Unis…), scénario d’augmentation des achats d’or par les Banques centrales… Autant d’éléments susceptibles de porter le cours de l’or à 3 300 dollars, selon Goldman Sachs.
Source : capital.fr
